vendredi 24 février 2012

L'inconnu (Wunsch).

"Ici se trouve les plans des Pyramides de Gizeh. Comme vous pouvez le constater, les structures et les chemins sont labyrinthiques, pour le plus grand bonheur de nos Pharaons qui souhaitaient l'inhumation de leur corps la plus discrète possible."


Les visiteurs se trouvaient pendus à mes lèvres, comme si les moindres mots qui en sortaient étaient sacrés. Je souris intérieurement, ayant l'habitude de ce genre de réactions.
Cela faisait bientôt six longues années que je pratiquais avec un immense plaisir ce métier de guide de musée. J'étais une grande férue de mythologie Égyptienne et Grecque, et ce boulot me sied à souhait. Nous passions autour d'une énorme statue du Sphinx, une copie conforme à l'originale, seule la taille différait pour des questions pratiques, bien évidemment. Mais un visiteur me posa une question. Sa voix grave me fit sursauter.


"Savez-vous pourquoi le Sphinx n'a pas de nez ?"


Je me retournai vers cette personne. Un homme aux yeux bleus perçants. Ses cheveux longs et noirs lui tombaient au niveau des épaules, et j'eus, le temps d'une seconde, le souffle coupé. On me posait souvent, pour ne pas dire constamment, cette question au sujet du fameux nez disparu, et je répondais toujours la même chose. Utilisant toujours la même voix monocorde et n'épargnant pas cet homme magnifique de ma lassitude, j'ouvris ma bouche, et récitai :


"Le sphinx a surement perdu son nez, car avec sa masse imposante, de plusieurs dizaines de tonnes, et à cause de la gravité, il a du chuter. Mais curieusement, on n'a jamais trouvé de fragments de nez sous le Sphinx qui devrait obligatoirement exister si cette thèse est valide."


Contre mon gré, je devais paraitre presque insolente, de par mon manque d'enthousiasme, mais j'avais un ordre de passage à respecter, et je devais rester la plus ponctuelle possible. Suite à mon speech encyclopédique, l'homme ne répondit pas. Il devait être satisfait de ma réponse, ou il devait ruminer dans sa moustache absente. Alors que je continuais ma visite, je me surpris à repenser à cet inconnu qui se trouvait derrière moi. Malgré les cinq personnes qui se trouvaient avec nous, il avait réussi à faire ce qu'aucun homme n'avait réussi à faire : obtenir mon attention. Je m'interdisais toute proximité avec les personnes de sexe opposée, pour des raisons très personnelles, mais je ne pouvais m'empêcher mes yeux de voyager sur l'interdit.
Alors que tous les visiteurs regardaient avec émerveillement la maquette du Parthénon d'Athènes, je me surpris à reposer mes iris sur cet homme. Déformation professionnelle : je l'analysai. Il avait une carrure assez imposante mais inspirait la sérénité, et son style vestimentaire affirmait un caractère certain chez lui. Son visage, mon Dieu ce visage, je pouvais me flageller pour avoir des pensées aussi sales quant à cet homme. Il avait bien des yeux bleus clairs, très vifs, ses lèvres pincées cachaient une voix sombre et grave.


Il tourna la tête vers moi et nos yeux se rencontrèrent dans toutes leur intensité. Je fus paralysée.


Mon petit coup de foudre ne fut que d'une courte durée, car aussitôt la visite serait terminée, ce bel homme repartirait aussi sec, et je ne le reverrai jamais. Cette pensée rabaissa mon humeur sans que je ne comprenne pourquoi...


"Excusez-moi..."


Je me retourne, et mes yeux s'écarquillèrent. Je dus me reprendre aussi vite que possible pour ne paraitre débile, mais j'eus du mal. Merde, il me souriait...Comment pouvait-on ressentir une telle attirance envers un illustre inconnu !? Jamais cela ne m'étais encore arrivé, et je dus restreindre ma peur. Je lançai un petit "Hum ?" ne sachant pas quoi dire de plus. Son sourire s'illumina d'avantage.


"Vous avez été un peu vague au sujet des Dieux Grecs... J'aurai aimé en savoir d'avantage..."


Mon c½ur s'arrêta de battre. C'était lui le Dieu Grec... Seigneur, à quoi pensais-je donc ? J'irai me confesser le plus tôt possible, je ne pouvais pas vivre avec ces pensées impures sur la conscience.


"Je n'ai pas vraiment le temps là, mais que voulez-vous savoir exactement ?"


Et l'après midi passa comme ça. Nous avions commencé à parler de tout et rien autour de la mythologie, des monuments historiques, et je fus surprise de constater qu'il avait une culture en la matière plutôt développée. Mes pensées se bousculaient alors que lui semblait être entièrement pris dans ses analyses historique, et je fus honteuse de ne penser qu'à lui. Puis il me tira de mes rêveries.


"Vous ne répondez pas ?
-Co..comment ?"


Il rit. Et mes entrailles se resserrèrent. Je pouvais dire qu'il n'était pas d'ici, et son rire n'avait fait que confirmer mes suspicions. Aussi étranger était-il, il restait magnifique et intriguant. Tout mon corps désirait de le connaitre d'avantage, et cette sensation me faisait peur.


"Je viens de vous proposer d'aller boire un café en face..."


Était-ce le fruit de mon imagination ou il était en train de rougir ? Je passai un bon moment sans réagir à ce qu'il venait de me proposer, puis enfin, je me mis à peser le pour et le contre. Si j'acceptais, il verrait sans doute ça pour une invitation à devenir plus proches, ce qui ne me déplaisait guère bien sur. Mais si je refusais, je m'éloignerais des tentations et serais en paix avec moi-même.


"Non, je ne crois pas que ce soit une bonne idée...Mais merci de l'invitation."


Puis comme une imbécile de première classe, je partis, le laissant sur place. Je ne vis alors pas la déception qui venait de s'inscrire sur son visage...


*****************


Et merde. Un loser, paumé au milieu du musée. J'allais faire quoi moi maintenant ? La guide s'était barrée presque en courant, me laissant là,comme un idiot. Je ne pouvais pas dire que je n'avais pas l'intention de la revoir, elle m'avait tapé dans l'½il, et je ne pensais pas faire preuve de vantardise si je disais que ce sentiment semblait partagé. Tant pis, je la reverrai demain...


*****************


Je claquai la porte de mon appartement, visiblement frustrée, mais de quoi ? Cette porte me séparait du monde extérieur et cela me faisait du bien. Pendant tout le trajet retour je ne m'étais pas arrêté de penser à lui. Mes pensées divaguaient lubriquement quand des souvenirs de son visage magnifique me revenaient en tête. Je voulais en savoir plus. Comment était-il fait sous cet amas de vêtements ? Des goutes de sueurs commencèrent à perler le long de mon cou et je ne pus supporter plus longtemps mon foulard qui me tenait trop chaud...
Ses doigts traversaient ma vallée pectorale, s'éternisant sur ma poitrine oppressée sous mon soutien-gorge. Puis il me prit par les cuisses, et me posa sur la table, poussant au passage la statue miniature de Zeus qui était de trop en cet endroit. Puis nos lèvres se rencontrèrent en un baiser brutal, alors que son bassin glissait entre mes jambes, le tissu de son Blue-jeans griffant presque ma peau nue. Dans ma passion déchainée, j'entendis le bruit de sa braguette s'ouvrir -


"Everything I do....I do it for you..."


J'éteignis mon réveil, plutôt satisfaite de la chanson qui m'avait réveillée. Puis, je repensai au rêve que j'étais en train de faire et sentis le rouge me monter aux joues. Jamais je n'allais pouvoir revenir au travail sans ressentir de la culpabilité après ça. Heureusement pour moi, aujourd'hui je n'avais que l'après midi à supporter ces visiteurs étrangers. Mais il ne me tardait pas, j'allais encore penser à lui. Pourquoi avais-je refusé son invitation? Je le regrettais à présent, et mon inconscient me punissait.




J'appuyais furieusement sur la pédale d'accélérateur tout en continuant de chanter à tue-tête. J'étais cruellement en retard et j'allais me faire allumer par ma patronne, car aussi patiente était-elle, elle ne supportait pas les personnes qui n'étaient pas ponctuelles, et aujourd'hui, j'en faisais partie. Combien avais-je de visites cette après-midi ? Trois, peut être quatre, ça n'allait pas être long. Ça tombait bien, j'avais prévu d'aller me reposer en centre de Thalasso après le boulot, histoire de me détendre. Non pas que j'étais réellement stressée ou anxieuse, non, mais des choses me hantaient, et il fallait que je tente, par tous les moyens, de me débarrasser de ces pensées gênantes.
Je passai la porte vitrée en courant, me sachant parfaitement ridicule, mais j'avais un uniforme à enfiler, et des groupes de visiteurs à faire passer.
Bien sûr, mon retard ne passa pas inaperçu, et il me fallut beaucoup de sang froid pour ne pas ricaner ou exploser dans un fou rire qui aurait eu raison de mon emploi. En effet, ma patronne avait le don de trouver les mots pour rire, enfin, les mots qu'il ne fallait pas pour passer un sermon à son employée. Mais je me sentais mal pour elle. Elle m'avait donné toute sa confiance depuis mon premier jour dans ce musée, et je ne voulais pas briser le lien, aussi fin était-il.




"Ah, dis chéri, est-ce que tu sais pourquoi le Sphinx a perdu son nez ?"


Je levai les yeux au ciel, et me retournai vers la femme qui venait de poser cette question à son enfant. Le petit avait l'air énormément passionné et intéressé, mais cette question, aussi anodine était-elle, me faisait penser de nouveau à lui. C'était la première fois que j'entendais sa voix profonde quand il m'avait posé cette question. Je souriais malgré moi, et lorsque j'ouvris la bouche pour répondre, avec plus d'enthousiasme que d'habitude, une voix me prit de court.


"Le Sphinx a perdu son nez à cause de la gravité. La masse de cette partie de son corps étant trop importante par rapport à son support, il se serait arraché par usure. Toutefois, personne ne retrouva les débris du nez."


Je fermai les yeux, craignant de rêver de nouveau. Je reconnaissais cette voix, et elle me fit vibrer de tout mon être. Je tournai légèrement la tête pour faire face à l'homme qui venait de parler, et je fus comme électrisée par son regard, encore une fois. Je ne saurais dire comment il était arrivé là, comment il avait réussi à arriver jusqu'à moi sans avoir lui-même une collègue pour le guider à travers le musée. Mais mon âme fut allégée par sa présence, et je voulais étrangement le toucher, le sentir, rendre mon rêve réel. Mais je me ravisais, et me repris avec peine. Je me contentais de sourire, hochant la tête, et j'approuvais sa théorie au petit qui attendait ma réponse.


Les dernières heures furent longues. Mais je le voyais encore et encore, il se tenait toujours à côté de moi, et je sentais l'inconfort me peser. Sans savoir pourquoi, il me tardait que ma journée se termine, que je puisse connaitre le but de sa visite, même si celle-ci semblait évidente. Si mon souhait pouvait être réalisé, je ne perdrait pas une seconde et assouvirais mon désir.


"Je vous en prie, passez une bonne fin de journée Madame !"


Toujours le même texte, quand la dernière personne tardait à partir. Mais ce jour là était différent, car je voyais cet inconnu attendre devant la grande baie vitrée. Il faisait les cent pas, lançant de temps à autres quelques regards en ma direction, et je me sentis fondre petit à petit. Puis je fus enfin libérée de toute intrusion qui retardait mes retrouvailles avec l'objet de mes fantasmes.
Timidement, je m'approchai de lui, devant retenir mes muscles et mon envie de lui sauter au cou. Je me sentais étrange, il m'avait manqué. Lui, un homme que je ne connaissais pas, dont je ne connaissais même pas le prénom. Il fallait que je le lui demande.


"Christoph. Ou Schneider..." me répondit-il avec un sourire. Je fus cependant surprise qu'il ne me demande pas mon prénom en retour, presque choquée mais pas vexée. En avait-il vraiment besoin ? Besoin de mettre un nom sur ma pauvre personne qui mourrait d'envie de le serrer contre moi. J'étais pathétique à souhait, mais je me sentais comme possédée, je ne pouvais faire autrement, je n'en avais pas la force, ni le courage.


"Eh bien, euh...Schneider...Je dois aller me changer, je suis encore en uniforme et..."


Je me tus car je le vis se rapprocher dangereusement de moi. Instinctivement, je reculai d'un pas. Il me fixai et je ne pouvais dire ce à quoi il pensait, mais il me tenait, juste par son regard. Je me retournai, lui tournant le dos, et partis dans les vestiaires.
Après quelques minutes à attendre - attendre quoi ? - je fus presque déçue de constater qu'il ne m'avait pas suivie. Mais de quoi je rêvais moi ? Il avait du partir même. Quelle était l'utilité de m'attendre après tout, nous n'avions pas de rendez-vous. Je ris, nerveusement, de mon ridicule.


Enfin vêtue sobrement, je sortis des vestiaires. Je claquais la porte, une déception inconnue grandissant en moi, mais, à peine retournée, je fus plaquée contre la paroi froide. Les yeux de Christoph, brillants d'une lueur sans nom, m'examinaient. Moi, je ne réagis pas, constatant juste la proximité de nos deux corps. Je devais me laisser aller, je devais lui laisser tout contrôle, car je n'en avais plus en moi. Soudain, il me délivra de toute volonté. Il glissa sa main derrière moi, rouvrant la porte des vestiaires, me poussa gentiment dans la pièce, puis la claqua de nouveau avec son pied. Enfin, mon salut défila devant moi en une seconde, quand ses lèvres se posèrent sur les miennes, déposant un baiser brûlant de désir. Je ne sentais plus rien en moi, pas même mon corps. Sans que je ne puisse lui refuser, ni même en parler, Schneider s'appuya sur mes épaules, me faisant comprendre ce qu'il attendait de moi. Je me mis doucement à genoux, et je fus surprise lorsqu'il accompagnait mon mouvement. Je me retrouvai alors allongée sur le sol, le corps de Schneider coulant sur le mien, et telle une automate, je passai mes mains sur le col de sa chemise bleue claire, la déboutonnant petit à petit. Mais il me prit la main, murmurant un léger "non", ce qui déçut grandement. Soudain je sentis ses doigts se faufiler sous mon haut, le levant au dessus de ma poitrine. Il sourit en voyant les frissons qu'il me procurait, puis il baissa ses lèvres pour embrasser mon décolleté, remontant lentement dans mon cou. Je gémis de cette sensation exquise, alors que je tenais fermement ses cheveux ébène.
Je ne comprenais pas pourquoi il prenait tout ce temps alors que je ne voulait que son corps pour me délivrer de tout ce mal qui m'avait possédé. Il avait du lire dans mes pensées, car je le sentis saisir ma cuisse, la relevant au niveau de sa taille, sa main remontant vers ma fesse. Ses lèvres formèrent un sourire au creux de mon cou alors que passai ma jambe autour de lui, serrant nos bassins l'un contre l'autre. L'évidence de son désir pressa contre mon pudendum et je me sentais perdre tout contrôle.


"Prends-moi. Je ne pouvais pas croire que ces mots venaient de sortir de ma bouche, me sentant honteuse instantanément. Il se redressa alors, riant aux éclats, et mon malaise amplifia.


-Pas encore..." Le ton de sa voix lorsqu'il prononça cette phrase me glaça, malgré l'extrême chaleur qui émanait de nos corps. Puis je l'admirais alors qu'il se tenait sur ses genoux, toujours en place entre mes cuisses. Alors que ses doigts travaillaient à défaire le peu de boutons qu'il restaient à défaire, ton torse puissant faisait son apparition, me lubrifiant d'avantage. Je ne pus m'empêcher de le comparer aux statues qui trônaient dans les salles voisines. Christoph était bel et bien un Dieu, et il allait me faire voyager sur son Olympe.
Puis, d'une délicatesse exagérée, il remit ses mains sur mes cuisses, les remontant jusqu'au volcan qui ne demandait qu'à entrer en éruption. Il se saisit alors de mon slip et dévoila mon intimité, mes joues tournant à l'écarlate rapidement. Il se lécha les lèvres, puis je vis sa tête disparaitre entre mes jambes. Ses doigts curieux trouvèrent refuge sur mon fruit défendu, et Christoph le huma, puis il se délecta de son nectar. Je ne pouvais décrire mes émotions à ce moment là, j'étais trop paralysée pour réagir, ni même répondre à son désir. Mon corps se contentait juste d'obéir lorsqu'il se releva et saisit mes cuisses pour les écarter. J'entendis un son de braguette, puis il plongea en moi sans crier gare. Je ne retins pas le cri qui menaçait de s'échapper à tout moment de ma gorge, alors qu'il profitait de ma profondeur. Il hésita un moment, puis commença les vas-et-vient.
Tout mon être fut pris de spasmes alors qu'il me gratifiait de coups de rein majestueux, me serrant exagérément contre lui. Son odeur suave me rendait folle, et je voulais sentir chaque parcelle, chaque centimètre de sa peau contre la mienne. Soudain, il planta sa tête au creux de mon cou, sa langue effleurant le lobe de mon oreille, puis il poussa un gémissement qui en disait long...




Il reboutonna sa chemise, et l'absence de son regard sur moi me fit mal. M'étant rhabillée, je l'attendais contre le pas de la porte, remarquant qu'il prenait tout son temps.


"Tu veux venir boire un verre chez moi ?


Une confiance aveugle m'avait habitée quand je lui posai cette question. Il releva la tête, et m'observa, se pinçant les lèvres.


-Non merci. Je suis attendu ailleurs."


Pour qui me prenais-je ? J'avais de la peine, le rejet m'explosant en pleine figure. J'offrais mon corps à un homme que je ne connaissais pas, honteuse d'avoir ressenti un plaisir exaltant, puis je m'attendais à ce qu'on se retrouve tous les deux au coin du feu... Je ris de mon idiotie.


"Pourquoi ris-tu ? me demanda t'il.
-Je ris parce que je suis une sombre abrutie. Je dois rentrer chez moi, alors s'il te plait, ne tarde pas."


Christoph sembla choqué par mon changement de comportement. Il devait me prendre pour une cinglée lunatique. Je n'avais pas abusé de lui, mais je venais de bousculer mes principes, et mon éducation même. Il se leva, me contourna, et me souffla :


"J'ai été ravi de faire ta connaissance. Adieu."


*****************


Elle m'avait jeté comme une merde mais je ne m'étonnais pas. Sa réaction était prévisible. Je n'étais pas un salaud, je ne pouvais pas penser ça de moi, mais j'avais besoin d'une compagnie féminine. Bien sûr, le soir même, j'allais assurer un énième concert, et rencontrer beaucoup de jeunes femmes en fleur, mais je la voulais elle. Depuis hier, elle m'avait clairement charmé. Les courbes de son corps m'avaient rendu addict et je m'étais surpris a en vouloir plus. Voilà pourquoi j'avais lutté pour la retrouver aujourd'hui. Seulement, une fois qu'elle s'était offerte à moi, j'allais faire quoi ? Je ne pouvais pas accepter son invitation, de peur de retrouver mes vieux démons qui m'attachaient constamment aux femmes environnantes, mais je l'avais blessée. Tant pis.


*****************


Je claquais la porte de chez moi, en furie. Les murs en tremblèrent sous ma force, mais soudain, un bruit de verre. J'allais dans le salon, et je constatai, avec un pincement au c½ur, qu'un de mes cadres venaient de tomber. Je m'accroupis, et regardai avec tristesse la vue qui venait de s'offrir à moi. Sous un verre qui avait volé en éclats, se trouvait une photo. Sur cette photo : mon mari, envoyé en Irak, et dont je n'eus pas de nouvelles depuis bien des mois...

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